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Côte d’Ivoire: Qui est prêt à mourir pour un homme politique, jetez-vous à la rue!

Faut-il mourir pour un homme politique en Côte d’Ivoire ? A quoi servent véritablement les partis politiques de l’opposition et quelles sont leurs réelles fonctions face au pouvoir ?

Vaut-il la peine de se sacrifier pour un homme politique en Côte d’Ivoire ?

Ce qui se passe en Côte d’Ivoire, est le constat de la honte et de la fuite de responsabilité de l’opposition politique. Depuis que le pouvoir du président Gbagbo est tombé, la politique ivoirienne montre ses carences criardes, à chaque période électorale.

Pendant que le PDCI RDA mène une lutte pour rentrer dans la CEI, M. Soro Guillaume négocie pour la libération de ses amis emprisonnés depuis dans des conditions inhumaines parfois, le FPI qui ne se reconnait pas dans les luttes actuelles de l’opposition et qui permettent au pouvoir d’avancer en se consolidant davantage. Rien ne les rassemble.

Une manifestation politique, ce sont les leaders qui sont entête. En Côte d’Ivoire, ce sont des inconnus de jeunes qui se font frapper pour rien. Les prisons sont bondées de ces jeunes qui se sont crus, leaders pour que les plus vieux leur viennent au secours et bien non, ils sont jugés, condamnés et puis il n’y a rien. Quiconque croit à la réalisation concrète et effective, se trompe.

Mais, ce qui est frappant, au constat de tout ce qui se passe, les ivoiriens ne veulent plus mourir pour des hommes politiques actuels. Ils sont décriés car incapables d’assumer. Certains jeunes sont attirés ou invités par le biais des réseaux sociaux, mais à l’actif de qui, ces revendications sont menées ?

L’opposition ivoirienne a des buts divers qu’elle poursuit et chacun va là où se trouvent ses intérêts. Le pouvoir les regarde fonctionner dans leur fourberie. Mais ce que les ivoiriens doivent comprendre, ce n’est pas le président Ouattara qui est le problème ivoirien. Le problème se trouve à leurs pieds qui les plombe. Si ce paramètre n’est pas connu, les ivoiriens crieront avec des fanfares, leurs problèmes seront toujours là pour les regarder finir, s’user à petit feu.

Quand dans un pays, l’opposition ne sait pas ce qu’elle veut, par manque de solidarité, le pouvoir ne va pas croiser les bras pour qu’on vienne le déloger aussi facilement comme une enveloppe à la poste.

Aujourd’hui, on marche pour décrier la composition de la CEI. Mais pour y parvenir, il faut bien commencer par la constitution. Qui a droit à se présenter et qui ne l’a pas. Dans tous les camps, il y a de la souillure et quiconque se mettra au travers de la scie, il se verrait broyer par la machine.

L’homme politique actuel ne mérite pas confiance

Les ivoiriens ne font plus confiance aux leaders politiques de l’opposition et on s’approche allègrement de la date constitutionnelle des élections présidentielles. Ils sont divisés. Certains savent bien qu’il y a des barrières à ne pas franchir pour ceux qui ont organisé des conventions fermées, ne laissant aucune marge de secours, c’est-à-dire, de plan B, au cas où, le candidat ne remplirait pas les conditions d’éligibilité au regard des dossiers. Ils le savent pourtant qu’au final, il y a des pièges qui risqueraient de les prendre, mais voulant jouer en faveur du pouvoir, ils font semblant de s’y jeter pour créer encore des mécontents.

Quand-même, pour des grands partis politiques, où il y a toutes sortes de spécialistes, on ne peut pas venir au dernier moment, se faire surprendre pour des contraintes.

Au vu de tous ces constats, beaucoup d’ivoiriens ne veulent plus mourir pour des gens qui ne voient que midi à leurs portes. On a tous compris et la lutte est encore longue à mener.

                                                        Joël ETTIEN

       Directeur de publication : businessactuality.com

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